Marguerite

Variante : Meg, Meggie, Megane, Meggy, Peggy
Fête : le 16 novembre
Étymologie : Issu du grec margaritès, la perle, substantif peut-être emprunté à la langue perse et qui fut ensuite transcrit en latin margarita.

Ce prénom apparaît dans l'est de l'Empire romain dès le Ier siècle, et se répand rapidement. L'évidence de sa signification rend son succès compréhensible : toute petite fille n'est-elle pas une perle en puissance ? Après une éclipse due à l'invasion des prénoms germaniques, Marguerite s'est de nouveau manifesté et a entamé une longue et glorieuse carrière dans la plupart des pays européens. C'est, par exemple, le prénom féminin écossais par excellence depuis le Moyen Âge. Il fut également si courant en Allemagne que son diminutif, Gretchen, en vint à désigner les Allemandes. En Grande-Bretagne, il se positionna, pendant plusieurs dizaines d'années, deuxième au palmarès des prénoms féminins ; certains de ses diminutifs, tels Meg ou Peggy, ont également occupé des places d'honneur. En France aussi, depuis le XVe siècle, on le trouve à plusieurs reprises dans les tout premiers rangs. Cette situation a duré jusque vers 1930, époque à laquelle le déclin de Marguerite a débuté. Il commence seulement, depuis 1995, à se ressaisir mais est loin d'être redevenu un prénom à succès. Sa situation est identique dans tous les pays où il a si longtemps triomphé, même en Écosse. Les saintes Marguerite sont très nombreuses ; l'une d'elles, une martyre du IIIe siècle, fut particulièrement populaire au Moyen Âge lorsque les Croisés, de retour d'Orient, firent connaître les incroyables légendes attachées à son culte ; c'est, du reste, cette sainte Marguerite d'Antioche qui s'adressa du haut du ciel à la jeune Jeanne d'Arc pour lui indiquer sa mission. On la fête le 20 juillet. L'Église a préféré choisir comme patronne des Marguerite une reine d'Écosse (bien sûr !), épouse de Malcolm III. Elle joua un rôle important dans la réforme du clergé et l'introduction de la liturgie romaine dans son pays.