Le voleur à la portière frappe un enfant de 2 ans

Les voleurs à la portière n’hésitent plus à s’en prendre aux enfants, même très jeunes. Une mère de famille en a fait la triste expérience, hier midi aux Mureaux. Alors qu’elle patiente à un carrefour situé à l’entrée de la commune, en face de la cité sensible des Musiciens, elle remarque deux jeunes âgés d’une quinzaine d’années, écharpe sur le nez, s’approcher de son véhicule.
Immédiatement, elle se saisit de son sac à main, posé sur le siège passager. Mais cela ne décourage pas l’un des deux adolescents qui brise malgré tout la vitre et se jette sur le sac. Une empoignade s’ensuit. La conductrice ne lâche pas sa sacoche pour autant.

Ils fuient vers la cité des Musiciens

L’agresseur se retourne alors vers son fils de 2 ans, assis dans son siège auto, et n’hésite pas à frapper le petit garçon sur les jambes. Effrayée, la mère ne résiste plus. Dans le même temps, deux autres jeunes, eux aussi âgés d’une quinzaine d’années selon les victimes, s’attaqueront à une automobiliste patientant juste derrière, pour lui dérober ses effets personnels. Le petit groupe s’enfuira vers la cité des Musiciens. Immédiatement après les deux agressions le quartier a été quadrillé par les forces de police.
Quant au garçonnet, il n’a pas été blessé, mais a été extrêmement choqué par la scène. « Il a vu la vitre exploser, sa mère se faire agresser et insulter. Lorsqu’il a vu arriver les policiers, il était terrorisé, il hurlait », raconte une source proche de l’enquête. « On vient de franchir deux caps, note une source policière. Désormais les voleurs à la portière attaquent en groupe, alors qu’habituellement ils ont tendance à agir seuls. Et, surtout, ils s’attaquent à des enfants. » L’artère principale des Mureaux est régulièrement la cible de violents vols au cours desquels les agresseurs n’hésitent pas à lancer des pavés dans les vitres des voitures. Face à ce phénomène, les forces de l’ordre multiplient les enquêtes et les arrestations.
Les policiers conseillent de ne jamais mettre en évidence des sacs à main ou des téléphones portables. « Avant d’attaquer, ils repèrent toujours leurs victimes », assure l’un d’entre eux.